Cycle de cinq mélodies
Pour baryton et piano
Poèmes de Guillaume Apollinaire
Editions Eschig
Recueil de partitions
● Partition en ligne
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1. Chanson d’Orkenise
2. Hôtel
3. Fagnes de Wallonies
4. Voyage à Paris
5. Sanglots
Les Vidéos : Pierre Bernac (baryton) – Francis Poulenc (Piano)
Chanson d’Orkenise Rondement, dans le style d’une chanson populaire à 3/4
Fa Majeur (Do3-Solb4) Notes à propos de ce poème
Pierre Bernac (baryton)
Francis Poulenc (Piano)
Par les portes d’Orkenise*
Veut entrer un charretier,
Par les portes d’Orkenise
Veut sortir un va-nu-pieds.
Et les gardes de la ville
Courant sus au va-nu-pieds :
«Qu’emportes-tu de la ville ?»
«J’y laisse mon cœur entier.»
Et les gardes de la ville
Courant sus au charretier :
«Qu’apportes-tu dans la ville ?»
«Mon cœur pour me marier.»
Que de cœurs dans Orkenise !
Les gardes riaient, riaient.
Va-nu-pieds la route est grise,
L’amour grise ô charretier.
Les beaux gardes de la ville,
Tricotaient superbement;
Puis, les portes de la ville
Se fermèrent lentement. * Orkenise : forteresse du roi Arthur
2. Hôtel Très calme et paresseux à 3/4
Ré Majeur (Do3-Mi4)
Partition (PDF page 4)
Pierre Bernac (baryton)
Francis Poulenc (Piano)
Ma chambre a la forme d’une cage,
Le soleil passe son bras par la fenêtre.
Mais moi qui veux fumer pour faire des mirages
J’allume au feu du jour ma cigarette.
Je ne veux pas travailler,
Je veux fumer.
Autre Compositeur sur le même poème
Robert Caby (1905-1992)
Mélodies sur des poèmes d’Apollinaire
Éditions de l’AARC (Association des Amis de Robert Caby)
Partition à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VMG-29005 (1))
Robert Caby (1905-1992)
Mélodies sur des poèmes d’Apollinaire
Éditions de l’AARC (Association des Amis de Robert Caby)
Partition à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VMG-29005 (1))
3. Fagnes de Wallonies Très vite, d’un seul élan à 2/2
Fa dièse mineur (Si2-Fa#4)
Partition (PDF page 6)
Tant de tristesses plénières
Prirent mon cœur aux fagnes désolées
Quand las j’ai reposé dans les sapinières
Le poids des kilomètres pendant que râlait
Le vent d’ouest
J’avais quitté le joli bois
Les écureuils y sont restés
Ma pipe essayait de faire des nuages
Au ciel
Qui restait pur obstinément
Je n’ai confié aucun secret sinon une chanson énigmatique
Aux tourbières humides
Les bruyères fleurant le miel
Attiraient les abeilles
Et mes pieds endoloris
Foulaient les myrtilles et les airelles
Tendrement mariée
Nord
Nord
La vie s’y tord
En arbres forts
Et tors
La vie y mord
La mort
A belles dents
Quand bruit le vent
4. Voyage à Paris Très allant (Valse à 1 temps) à 3/4
Mi bémol Majeur (Fa3-Solb4) Sol en falsetto
Partition (PDF page 11)
Ah! la charmante chose
Quitter un pays morose
Pour Paris
Paris joli
Qu’un jour dût créer l’Amour
Ah! la charmante chose
Quitter un pays morose
Pour Paris
Sanglots Très calme à 4/4
Fa dièse mineur (Do#3-Solb4)
Partition (PDF page 14)
Notre amour est réglé par les calmes étoiles
Or nous savons qu’en nous beaucoup d’hommes respirent
Qui vinrent de très loin et sont un sous nos fronts
C’est la chanson des rêveurs
Qui s’étaient arraché le cœur
Et le portaient dans la main droite
Souviens-t’en cher orgueil de tous ces souvenirs
Des marins qui chantaient comme des conquérants
Des gouffres de Thulé des tendres cieux d’Ophir
Des malades maudits de ceux qui fuient leur ombre
Et du retour joyeux des heureux émigrants
De ce cœur il coulait du sang
Et le rêveur allait pensant
À sa blessure délicate
Tu ne briseras pas la chaîne de ces causes
Et douloureuse et nous disait
Qui sont les effets d’autres causes
Mon pauvre cœur mon cœur brisé
Pareil au cœur de tous les hommes
Voici voici nos mains que la vie fit esclaves
Est mort d’amour ou c’est tout comme
Est mort d’amour et le voici
Ainsi vont toutes choses
Arrachez donc le vôtre aussi
Et rien ne sera libre jusqu’à la fin des temps
Laissons tout aux morts
Et cachons nos sanglots
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