Le Lion et le Rat (Bruneau-Joubert-Pajot)
Les deux Pigeons (Glandaz-Gounod)
Le Lièvre et les Grenouilles (Aboulker)
Le Coq et le Renard (Françaix)
Le Lion et le Rat
Il faut, autant qu’on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d’un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d’un Lion
Un Rat sortit de terre assez à l’étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu’il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu’un aurait-il jamais cru
Qu’un Lion d’un Rat eût affaire ?
Cependant il advint qu’au sortir des forêts
Ce Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu’une maille rongée emporta tout l’ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Paul Bonneau (1918-1995)
Fables de La Fontaine I n°5
1. Mélodie pour voix moyenne et piano
Éditions Lido mélodies
Partition
à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VMG-16344 (1-2))
● Partition en ligne
2. Pour 2 voix égales (SA) ou 3 voix mixtes (SAT) a cappella
Editions Lido Mélodies
● Partition en ligne
Alexandre Bruneau (1857-1934)
25 Fables de La Fontaine n°9
Pour voix moyenne et piano
Indication sur la partition : « Pour contralto ou baryton »
Moderato à 4/4
Ré Majeur (La2-Ré3) Fa4 facultatif
Partition (page 29)
Julien Joubert (1973)
Huit fables de La Fontaine plus une
Pour chœur (1 voix + 1 à 3 voix facultatives) et piano
Partition
Léonard Joubert
Anne Goniaux
Marie-Noëlle Maerten
Julien Joubert, piano
Jules Pajot (1863-1941)
Pour voix moyenne et piano
Allegro à 2/4
Do Majeur (Si2-Fa4)
Partition
Les deux Pigeons
Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ?
Que ce soit aux rives prochaines ;
Soyez-vous l’un à l’autre un monde toujours beau,
Toujours divers, toujours nouveau ;
Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste ;
J’ai quelquefois aimé ! je n’aurais pas alors
Contre le Louvre et ses trésors,
Contre le firmament et sa voûte céleste,
Changé les bois, changé les lieux
Honorés par les pas, éclairés par les yeux
De l’aimable et jeune Bergère
Pour qui, sous le fils de Cythère,
Je servis, engagé par mes premiers serments.
Hélas ! quand reviendront de semblables moments ?
Faut-il que tant d’objets si doux et si charmants
Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète ?
Ah ! si mon cœur osait encor se renflammer !
Ne sentirai-je plus de charme qui m’arrête ?
Ai-je passé le temps d’aimer ?
La Fable complète
Albert GLANDAZ (1870-1943)
Andantino à 3/4
Indication sur la partition :
Pour baryton ou mezzo-soprano
Ré Majeur (Ré3-Sol4)
Partition
Charles Gounod (1818-1893)
* Dix Mélodies pour voix haute et piano
Éditions Lemoine
* Mélodie Volume 2
Éditions Zen-on Music
Partition (Bibliothèques de Paris – 75015 Paris)
● Partitions en ligne
Bruno Laplante, baryton
Janine Lachance, piano
Le Lièvre et les Grenouilles
Un Lièvre en son gîte songeait
(Car que faire en un gîte, à moins que l’on ne songe ?) ;
Dans un profond ennui ce Lièvre se plongeait :
Cet animal est triste, et la crainte le ronge.
« Les gens de naturel peureux
Sont, disait-il, bien malheureux.
Ils ne sauraient manger morceau qui leur profite ;
Jamais un plaisir pur ; toujours assauts divers.
Voilà comme je vis : cette crainte maudite
M’empêche de dormir, sinon les yeux ouverts.
Corrigez-vous, dira quelque sage cervelle.
Et la peur se corrige-t-elle ?
Je crois même qu’en bonne foi
Les hommes ont peur comme moi. «
Ainsi raisonnait notre Lièvre,
Et cependant faisait le guet.
Il était douteux, inquiet :
Un souffle, une ombre, un rien, tout lui donnait la fièvre.
Le mélancolique animal,
En rêvant à cette matière,
Entend un léger bruit : ce lui fut un signal
Pour s’enfuir devers sa tanière.
Il s’en alla passer sur le bord d’un étang.
Grenouilles aussitôt de sauter dans les ondes ;
Grenouilles de rentrer en leurs grottes profondes.
« Oh! dit-il, j’en fais faire autant
Qu’on m’en fait faire ! Ma présence
Effraie aussi les gens ! je mets l’alarme au camp !
Et d’où me vient cette vaillance ?
Comment ? Des animaux qui tremblent devant moi !
Je suis donc un foudre de guerre !
Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre
Qui ne puisse trouver un plus poltron que soi. »
Isabelle Aboulker (1938)
La Cigale et le Pot au lait n°4
Seize mélodies pour voix moyenne et piano
D’après les Fables de Jean de La Fontaine
Éditions Notissimo
Partition
à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VMA-9337)
● Partition en ligne
Le Coq et le Renard
Sur la branche d’un arbre était en sentinelle
Un vieux Coq adroit et matois.
« Frère, dit un Renard, adoucissant sa voix,
Nous ne sommes plus en querelle :
Paix générale cette fois.
Je viens te l’annoncer ; descends, que je t’embrasse.
Ne me retarde point, de grâce ;
Je dois faire aujourd’hui vingt postes sans manquer.
Les tiens et toi pouvez vaquer
Sans nulle crainte à vos affaires ;
Nous vous y servirons en frères.
Faites-en les feux dès ce soir.
Et cependant viens recevoir
Le baiser d’amour fraternelle.
– Ami, reprit le coq, je ne pouvais jamais
Apprendre une plus douce et meilleur nouvelle
Que celle
De cette paix ;
Et ce m’est une double joie
De la tenir de toi. Je vois deux Lévriers,
Qui, je m’assure, sont courriers
Que pour ce sujet on envoie.
Ils vont vite, et seront dans un moment à nous.
Je descends ; nous pourrons nous entre-baiser tous.
-Adieu, dit le Renard, ma traite est longue à faire :
Nous nous réjouirons du succès de l’affaire
Une autre fois. Le galand aussitôt
Tire ses grègues, gagne au haut,
mal content de son stratagème ;
Et notre vieux Coq en soi-même
Se mit à rire de sa peur ;
Car c’est double plaisir de tromper le trompeur.
Jean Françaix (1912-1997)
Scherzo dédié Aux Frères Jacques
Éditions Transatlantiques
Pour soprano ou ténor et piano ou
Pour quatuor vocal masculin ou
Pour chœur d’hommes
Sol Majeur & Mi Majeur
Partition
à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VMG-33145)
● Partition en ligne
<Les Frères Jacques