Poème intégral de Victor Hugo (11 couplets)

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Léon Kreutzer  » La Chanson du fou »
Franz Liszt « Gastibelza »
Hippolyte Monpou « Gastibelza »
Louis Niedermeyer « Gastibelza »


Léon Kreutzer (1817-1868)
La Chanson du fou
Vingt six Mélodies n°23
Pour baryton et piano
Partition
à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VM7-8440)


Franz Liszt (1811-1886)
Gastibelza
Boléro
Pour baryton et piano
Allegretto risoluto à 3/4
Sol mineur (Fa#1-Mi3)
Il existe un arrangement pour voix haute
Partition
Partition en ligne

Matthew Rose, Basse
Iain Burnside, Piano

Gastibelza, l’homme à la carabine,
Chantait ainsi:
Quelqu’un a-t-il connu donna Sabine ?
Quelqu’un d’ici ?
Dansez, chantez, villageois ! la nuit gagne
Le mont Falou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !

Quelqu’un de vous a-t-il connu Sabine,
Ma Sennora ?
Sa mère était la vieille Maugrabine
D’Antequera
Qui chaque nuit criait dans la Tour-Magne
Comme un hibou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !
Dansez, chantez! Des biens que l’heure envoie

Il faut user.
Elle était jeune et son oeil… plein de joie
Faisait penser.
À ce vieillard qu’un enfant accompagne
jetez un sou !
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.
Dansez, chantez, villageois ! la nuit gagne
Le mont Falù.

Sabine, un jour,
A tout vendu, sa beauté de colombe,
Et son amour,
Pour l’anneau d’or du comte de Saldagne,
Pour un bijou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Sur ce vieux banc souffrez, que je m’appuie,
Car je suis las !
Avec ce comte elle s’est donc enfuie,
Enfuie, hélas !
Par le chemin qui va vers la Serdagne,
Je ne sais où,
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Je la voyais passer de ma demeure
Et c’était tout.
Mais à présent je m’ennuie à toute heure,
Plein de dégoût.
Rêveur oisif, l’âme dans la campagne,
La dague au clou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Hippolyte Monpou (1804-1841)
Gastibelza
Le fou de Tolède
Mélodie à quatre couplets
Poème modifié en italique
Pour voix haute et piano
Allegro moderato à 6/8
Si bémol Majeur (Fa3-Sib4)
Partition
Partition en ligne

Gastibelza, l’homme à la carabine,
Chantait ainsi:
Quelqu’un a-t-il connu doña Sabine ?
Quelqu’un d’ici ?
Dansez, chantez, Villageois ! la nuit gagne
Le mont Falou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !

Vraiment, la Reine eût près d’elle été laide
Quand vers le soir,
Elle passait sur le pont de Tolède
En corset noir.
Un chapelet du temps de Charlemagne
Ornait son cou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Le Roi disait en la voyant si belle
A son neveu : pour un baiser, pour un sourire d’elle,
Pour un cheveu,
Pour un regard, je donnerais l’Espagne
Et le Pérou !
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Dansez, chantez, Villageois, la nuit tombe !
Sabine, un jour,
A tout donné, sa beauté de Colombe,
Et son amour,
Pour l’anneau d’or du Comte de Saldagne,
Pour un bijou.
Le vent qui vient à travers la montagne
M’a rendu fou.

Louis Niedermeyer (1802-1861)
Gastibelza
Pour soprano et piano
Allegro moderato à 3/8
Fa mineur (Do3-Mib4)
Partition en ligne

Stephanie Bühlmann (soprano)- Benjamin Engeli (piano)
(avec partition)

Gastibelza, l’homme à la carabine,
Chantait ainsi:
Quelqu’un a-t-il connu doña Sabine ?
Quelqu’un d’ici ?
Dansez, chantez, Villageois ! la nuit gagne
Le mont Falou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !

Quelqu’un de vous a-t-il connu Sabine,
Ma señora ?
Sa mère était la vieille Maugrabine
D’Antequera
Qui chaque nuit criait dans la Tour-Magne
Comme un hibou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou !

Le roi disait en la voyant si belle,
À son neveu : Pour un baiser, pour un sourire d’elle,
Pour un cheveu,
Infant don Ruy, je donnerais l’Espagne
Et le Pérou !
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.

Je ne sais pas si j’aimais cette Dame,
Mais je sais bien
Que pour avoir un regard de son âme,
Moi, pauvre chien,
J’aurais gaîment passé dix ans au bagne
Sous le verrou.
Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou.



Georges Brassens a composé une chanson sur les stophes 1-2-4-5-6-8-9 du poème.

Strophe 1 sur l’image de marian anbu juwan – Pixabay.com