Charles Gounod et Maria Broel PlaterFrançois Gabriel GrastFélix Bodin


Poème d’Alphonse de Lamartine – Méditations poétiques
Poème intégral


Charles Gounod (1818-1893)
Vingt Mélodies (Recueil 1) n°11
Éditions Choudens
Pour mezzo-soprano (ou baryton) et piano
Andante quasi adagio à 4/4
Ré mineur (Ré3-Fa#4)
Pour soprano (ou ténor) en Mim
Pour contralto (ou basse) en Sibm
Partition (Rém – PDF page 66)
Partitions (Mim-Sibm)
Partitions en ligne

Florence Tanzilli (soprano)
François Riu-Barotte (Piano)
Bruno Laplante (baryton)
Janine Lachance (Piano)
(version en Dom)
Mon coeur, lassé de tout, même de l’espérance,
N’ira plus de ses voeux importuner le sort ;
Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
Un asile d’un jour pour attendre la mort.

D’ici je vois la vie, à travers un nuage,
S’évanouir pour moi dans l’ombre du passé ;
L’amour seul est resté, comme une grande image
Survit seule au réveil dans un songe effacé.

Repose-toi, mon âme, en ce dernier asile,
Ainsi qu’un voyageur qui, le coeur plein d’espoir,
S’assied, avant d’entrer, aux portes de la ville,
Et respire un moment l’air embaumé du soir.

Tes jours, tristes* et courts comme les jours d’automne,
Déclinent comme l’ombre au penchant des coteaux ;
L’amitié te trahit, la pitié t’abandonne,
Et seule, tu descends le sentier des tombeaux.

Mais la nature est là qui t’invite et qui t’aime ;
Plonge-toi dans son sein qu’elle t’ouvre toujours
Quand tout change pour toi, la nature est la même,
Et le même soleil se lève sur tes jours.


* dans le poème original : « sombres »

Autres Compositeurs sur le même poème

Maria Broel Plater (1845-1895)
Pour voix moyenne (ou haute) et piano
Lento à 4/4
Mi bémol Majeur (Sib2-Sol4)
Partition

Mon coeur, lassé de tout, même de l’espérance,
N’ira plus de ses voeux importuner le sort ;
Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
Un asile d’un jour pour attendre la mort.

Voici l’étroit sentier de l’obscure vallée :
Du flanc de ces coteaux pendent des bois épais,
Qui, courbant sur mon front leur ombre entremêlée,
Me couvrent tout entier de silence et de paix.

Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
Tracent en serpentant les contours du vallon ;
Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

La source de mes jours comme eux s’est écoulée ;
Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :
Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
N’aura pas réfléchi les clartés d’un beau jour.

Mes jours, sombres et courts comme les jours d’automne,
Déclinent comme l’ombre au penchant des coteaux ;
L’amitié me trahit, la pitié t’abandonne,
Et seul, je descends le sentier des tombeaux.

J’ai trop vu, trop senti, trop aimé dans ma vie ;
Je viens chercher vivant le calme du Léthé.
Beaux lieux, soyez pour moi ces bords où l’on oublie :
L’oubli seul désormais est ma félicité.

Repose-toi, ô mon âme, en ce dernier asile,
Ainsi qu’un voyageur qui, le coeur plein d’espoir,
S’assied, avant d’entrer, aux portes de la ville,
Et respire un moment l’air embaumé du soir.


[modification du poème]

François Gabriel Grast (1803-1871)
Mélodie à couplets
Pour chœur mixte et piano ou
Pour voix soprano et piano
Andante espressivo à 4/4
Ré Majeur (Fa3-Sol4)
Partition Gallica
Partition
à la Bibliothèque du Conservatoire de Musique de Genève

Mon coeur, lassé de tout, même de l’espérance,
N’ira plus de ses voeux importuner le sort ;
Prêtez-moi seulement, vallon de mon enfance,
Un asile d’un jour pour attendre la mort.

Là, deux ruisseaux cachés sous des ponts de verdure
Tracent en serpentant les contours du vallon ;
Ils mêlent un moment leur onde et leur murmure,
Et non loin de leur source ils se perdent sans nom.

La source de mes jours comme eux s’est écoulée ;
Elle a passé sans bruit, sans nom et sans retour :
Mais leur onde est limpide, et mon âme troublée
N’aura pas réfléchi les clartés d’un beau jour.


Félix Bodin (1795-1837)
Pour voix haute et piano
Fiche détaillée
Partition
à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VM7-33500)



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