Déodat de Séverac (1872-1921)
Trois mélodies et quatre pages pianistiques inédites
Éditions Presses de l’Université de Paris-Sorbonne
Partitions
* BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VMG-40737 (1))
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* Partitions en ligne

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1. Ritournelle
2. Renouveau
3. Paysages tristes (Soleils couchants)


Vidéos : François Le Roux (Baryton) – Graham Johnson (Piano)

1. Ritournelle
Poème de François Coppée
Pour voix moyenne et piano
Fa Majeur (Fa3-Fa4)


Dans la plaine blonde et sous les allées,
Pour mieux faire accueil au doux messidor,
Nous irons chasser les choses ailées,
Moi, la strophe, et toi, les papillons d’or.

Et nous choisirons les routes tentantes,
Sous les saules gris et près des roseaux,
Pour mieux écouter les choses chantantes,
Moi, le rythme, et toi, le chant des oiseaux.

Suivant tous les deux les rives charmées
Que le fleuve bat de ses flots parleurs,
Nous vous trouverons, choses parfumées,
Moi, glanant des vers, toi, cueillant des fleurs.

Et l’amour, servant notre fantaisie,
Fera, ce jour-là, l’été plus charmant :
Je serai poète, et toi poésie ;
Tu seras plus belle, et moi plus aimant.

2. Renouveau
Poème de Charles d’Orléans
Pour voix haute et piano
Ré mineur (Do3-La4)

Version en Dom

Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderie,
De soleil riant, clair et beau.

Il n’y a bête ni oiseau
Qu’en son jargon ne chante ou crie :
Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie.

Rivière, fontaine et ruisseau
Portent en livrée jolie
Gouttes d’argent d’orfèvrerie ;
Chacun s’habille de nouveau.

Le temps a laissé son manteau
De vent, de froidure et de pluie,
Et s’est vêtu de broderie,
De soleil riant, clair et beau.

3. Paysages tristes-Soleils couchants
Poème de Paul Verlaine
Pour voix moyenne et piano
Sans affection et assez lent (non mesuré)
Ré mineur (Do3-Ré4)
Partition (Imslp)

Version en Dom

Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon cœur qui s’oublie
Aux soleils couchants.
Et d’étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
À des grands soleils
Couchants sur les grèves.


Coucher de soleil (Photo d’une amie)