Poème d’Alphonse de Lamartine

Bulbul enivre toute oreille
De sons, de musique et de bruit ;
Sa voix éclatante réveille
Les échos charmés d’une nuit.

La douce et blanche tourterelle
N’a qu’une note dans la voix,
Mais cette note est éternelle
Et ne dort jamais sous les bois ;

C’est un souffle qu’amour agite,
Un soupir qui pleure en sortant,
C’est un cœur ému qui palpite,
Une âme sans voix qu’on entend.

Plus on écoute et plus on rêve ;
En vain ce soupir n’a qu’un son,
L’oreille attend, devine, achève,
Et l’âme vibre à l’unisson.

Celui qu’un double charme attire
Entre l’ivresse et la langueur,
Écoute, hésite, et ne peut dire
Lequel est l’oiseau de son cœur !



Joseph-Henri Altès (1826-1895)

Quinze Mélodies Op.26 n°12
Pour ténor, mezzo-soprano ou soprano, flûte et piano
Andantino à 3/4
Ré Majeur (Mi3-Fa#4)
Partition (Pdf page 52)
Partition en ligne



Deux illustrations – libre de droit…
Le Rossignol : Pictavio – Pixabay.com
La Tourterelle : Ken Thief – Pixabay.com