René Esclavy (18..-1927)
Deux recueils de Mélodies
Les Oeuvres de René Esclavy
– Autres Partitions
Bouquet triste – Fleurs-Roses
Partition (Gallica) – Partition (IMSLP)
Poésie de Catulle Mendès
pour voix moyenne et piano
Moderato à 3/4 – Fa# mineur (Do#3-Mi4)
Toutes les roses du passé
Me parfument le cœur encore
D’un lent parfum qui s’évapore
Comme un chant de cygne blessé,
Captives d’un doux in pace*,
Où nul hiver ne les déflore.
Toutes les roses du passé.
Me parfument le cœur encore.
Ne prends pas un air courroucé,
Toi l’espérance, toi l’aurore,
Si ce cœur, hélas, qui t’adore,
Mais se souvient t’offre lassé
Toutes les roses du passé.
* in pace : désigne une prison dans un couvent où un coupable était enfermé jusqu’à sa mort (Ndlr dictionnaire Universalis.fr)
L’Été, c’est toute la lumière – Editions Poulalion (1909) – Saisons-Été
Partition (Gallica) – Partition (IMSLP)
Poésie de Eugène Cruck
pour voix moyenne et piano
Allegro à 3/4 – La Majeur (Si2-Fa#4)
C’est l’Eté, l’oiseau dans le liere
Module une chanson d’amour ;
L’Eté, ce la fête du jour,
C’est tout l’or, toute la lumière
Dans les champs, les épis sont blonds,
Et se penchent comme des flammes.
Je connais des cheveux de femmes
Tout aussi fins, tout aussi longs.
Sur la mer bleue, on voit sans trêve
Passer des vols d’oiseaux joyeux.
Je connais des yeux amoureux,
Où vit un impossible rêve.
Nocturne – Editions Poulalion 1909 – Tristesse-Larmes
Partition (Gallica) – Partition (IMSLP)
Poésie de Amélie Mesureur
Andante à 4/4 – Sol bémol Majeur (Sib2-Fa4) Sol Facultatif
Comme des perles précieuses
Tombez lourdement de mes yeux,
Coulez larmes silencieuses,
Soulagez mon cœur orgueilleux.
L’absent remplit seul ma pensée
Ce soir, s’il ne doit point venir,
Que le charme du souvenir
Berce sa triste fiancée.
J’ai gardé dans mes yeux jaloux
Le flamboiement de ses prunelles ;
Mon rêve d’amour a des ailes,
Il plane, et je pleure à genoux.
Mon cœur ne bat plus et s’enivre
de ce délectable poison ;
J’aime jusqu’à la déraison.
Aimer ainsi, ce n’est plus vivre !
Rêverie d’automne – Editions Grus 1911 – Saisons-Automne
Partition (Gallica) – Partition (IMSLP)
Poésie de Charlotte Blanc Lachau
pour soprano et piano
Andante à 2/4 – Début en Fa mineur et fin Si bémol mineur (M2-Lab4)
Ah ! Le Soleil pâlissant colore peu les choses
Mais sous les rayons d’or de sa douce chaleur
Refleurissent encore quelques dernières roses
dont le rare parfum est plus cher à mon cœur
Je voudrais m’en aller à deux sur un rivage
Où le ciel se confond avec l’azur de l’eau
Où l’oranger fleurit sans l’effroi du nuage
Où comme le printemps, l’hiver est toujours beau
Et dans l’oubli de tout, j’y voudrais être heureuse
Oh ! d’un bonheur si grand, qu’il serait sans pareil.
Mais hélas ! C’est en vain ! Que mon âme anxieuse
Rêve de ce pays d’amour et de soleil.
Invocation, Chant nuptial – Editions Poulalion 1909 – Union
Partition (Gallica) – Partition (IMSLP)
Poésie de Georges Esclavy
pour voix haute et piano
Andante à 6/8 – Fa Majeur (Do3-Sol4)
A tout jamais nos deux cœurs vont s’unir,
Que le même idéal guide notre pensée
Comme un beau rêve apparaît l’avenir
Et doucement notre âme en est bercée.
Si parfois un nuage assombrit notre azur,
Forts de notre union, forts de notre tendresse,
Nous saurons l’écarter, et dans notre ciel pur
L’astre auguste et joyeux resplendira sans cesse.
Mais en ce jour de bonheur et d’espoir,
Loin de nous les soucis, les sinistres présages,
En plein midi, pourquoi penser au soir ?
Croire au bonheur présent, c’est la raison des sages.
Élevons nos regards vers l’infini des cieux,
Que tout s’absorbe en nous, que la nature entière
En ce sublime instant disparaisse à nos yeux ;
Confondant nos esprits planons dans la lumière.
Image par Ylanite Koppens de Pixabay
Amélie Mesureur, Catulle Mendès, Charlotte Blanc Lachau, Eugène Cruck, René Esclavy, Voix haute, Voix moyenne
Mélodies de René Esclavy
