Camille Saint-Saëns (1835-1921)
Poésie de Jules Barbier
Editions Choudens (1877)
Allegro moderato à 4/4
Pour voix moyenne et piano (voix haute)
voix moyenne : Sol Majeur (Ré3-Sol4)
voix haute : Si bémol Majeur (Fa3-Sib4)
Partition (voix moyenne et piano)
Partition (Gallica) voix haute et piano
Je n’ai pas trouvé d’enregistrement !
L’humble papillon de nuit
Aimait une étoile
Dont l’éclat scintille et luit
Dans le ciel sans voile.
Vainement il prend l’essor
Pour voler vers elle,
Il tombe et s’élance encor,
L’air manque à son aile.
L’amour, qui passait par là,
lui dit : Aime là !
Pour conquérir le ciel même
Il suffit qu’on aime,
Et le papillon joyeux
Monta vers les cieux.
L’étoile, du firmament
Profond et superbe,
Vit le papillon charmant
Se jouer dans l’herbe,
Elle l’aime, et sa pâleur
Redit à l’aurore
Quelle muette douleur,
Hélàs ! la dévore.
L’amour, qui passait pas là,
Lui dit : Donne toi !
Pour retrouver le ciel même
Il suffit qu’on aime,
Et l’étoile au front joyeux
Disparut des cieux.
A l’heure où, limpide et pur,
Le ciel se dévoile,
Le papillon, dans l’azur,
Devenait étoile.
A l’heure où revient le jour
L’étoile, bien vite,
Redevenait, à son tour,
Humble marguerite.
L’amour brillait en eux
Les rendit heureux.
Pour triompher du sort même
Il suffit qu’on aime.
A vous amants radieux,
La terre et les cieux.
Image par beate bachmann de Pixabay
Camille Saint-Saëns, Jules Barbier, Voix haute, Voix moyenne
Le Papillon et l’Étoile de Camille Saint-Saëns
