Recueil de Six Mélodies de 1866
Editions Heugel
1. A une Fleur
Poème d’Alfred de Musset
Pour voix moyenne et piano
Andantino à 6/8
Sol Majeur (Ré3-Fa#4) Sol4 facultatif
Partition
Notes sur l’oeuvre
Poème d’Alfred de Musset
Pour voix moyenne et piano
Andantino à 6/8
Sol Majeur (Ré3-Fa#4) Sol4 facultatif
Partition
Notes sur l’oeuvre
Yvi Jänicke, mezzo-soprano
Thomas Hans, piano
Thomas Hans, piano
Que me veux-tu, chère fleurette,
Aimable et charmant souvenir ?
Demi-morte et demi-coquette,
Jusqu’à moi qui te fait venir ?
Sous ce cachet enveloppée,
Tu viens de faire un long chemin.
Qu’as-tu vu ? que t’a dit la main
Qui sur le buisson t’a coupée ?
N’es-tu qu’une herbe desséchée
Qui vient achever de mourir ?
Ou ton sein, prêt à refleurir,
Renferme-t-il une pensée ?
Ta fleur, hélas ! a la blancheur
De la désolante innocence ;
Mais de la craintive espérance
Ta feuille porte la couleur.
As-tu pour moi quelque message ?
Tu peux parler, je suis discret.
Ta verdure est-elle un secret ?
Ton parfum est-il un langage ?
Aimable et charmant souvenir ?
Demi-morte et demi-coquette,
Jusqu’à moi qui te fait venir ?
Sous ce cachet enveloppée,
Tu viens de faire un long chemin.
Qu’as-tu vu ? que t’a dit la main
Qui sur le buisson t’a coupée ?
N’es-tu qu’une herbe desséchée
Qui vient achever de mourir ?
Ou ton sein, prêt à refleurir,
Renferme-t-il une pensée ?
Ta fleur, hélas ! a la blancheur
De la désolante innocence ;
Mais de la craintive espérance
Ta feuille porte la couleur.
As-tu pour moi quelque message ?
Tu peux parler, je suis discret.
Ta verdure est-elle un secret ?
Ton parfum est-il un langage ?
S’il en est ainsi, parle bas,
Mystérieuse messagère ;
S’il n’en est rien, ne réponds pas ;
Dors sur mon coeur, fraîche et légère.
Je connais trop bien cette main,
Pleine de grâce et de caprice,
Qui d’un brin de fil souple et fin
A noué ton pâle calice.
Cette main-là, petite fleur,
Ni Phidias ni Praxitèle
N’en auraient pu trouver la soeur
Qu’en prenant Vénus pour modèle.
Elle est blanche, elle est douce et belle,
Franche, dit-on, et plus encor ;
A qui saurait s’emparer d’elle
Elle peut ouvrir un trésor.
Mais elle est sage, elle est sévère ;
Quelque mal pourrait m’arriver.
Fleurette, craignons sa colère.
Ne dis rien, laisse-moi rêver.
Mystérieuse messagère ;
S’il n’en est rien, ne réponds pas ;
Dors sur mon coeur, fraîche et légère.
Je connais trop bien cette main,
Pleine de grâce et de caprice,
Qui d’un brin de fil souple et fin
A noué ton pâle calice.
Cette main-là, petite fleur,
Ni Phidias ni Praxitèle
N’en auraient pu trouver la soeur
Qu’en prenant Vénus pour modèle.
Elle est blanche, elle est douce et belle,
Franche, dit-on, et plus encor ;
A qui saurait s’emparer d’elle
Elle peut ouvrir un trésor.
Mais elle est sage, elle est sévère ;
Quelque mal pourrait m’arriver.
Fleurette, craignons sa colère.
Ne dis rien, laisse-moi rêver.
3. Sonnet
Poème de Pierre de Ronsard
Pour voix moyenne et piano
Andantino quasi allegretto à 6/8
Fa mineur (Mib3-Fa4)
Partition
Notes sur l’oeuvre
Poème de Pierre de Ronsard
Pour voix moyenne et piano
Andantino quasi allegretto à 6/8
Fa mineur (Mib3-Fa4)
Partition
Notes sur l’oeuvre
Vous méprisez nature : êtes-vous si cruelle
De ne vouloir aimer ? Voyez les Passereaux
Qui démènent l’amour, voyez les Colombeaux,
Regardez le Ramier, voyez la Tourterelle :
Voyez deçà delà d’une frétillante aile
Voleter par les bois les amoureux oiseaux,
Voyez la jeune vigne embrasser les ormeaux,
Et toute chose rire en la saison nouvelle.
De ne vouloir aimer ? Voyez les Passereaux
Qui démènent l’amour, voyez les Colombeaux,
Regardez le Ramier, voyez la Tourterelle :
Voyez deçà delà d’une frétillante aile
Voleter par les bois les amoureux oiseaux,
Voyez la jeune vigne embrasser les ormeaux,
Et toute chose rire en la saison nouvelle.
Ici, la bergerette en tournant son fuseau
Dégoise ses amours, et là, le pastoureau
Répond à sa chanson ; ici toute chose aime :
Tout parle de l’amour, tout s’en veut enflammer :
Seulement votre cœur froid d’une glace extrême
Demeure opiniâtre, et ne veut point aimer.
Dégoise ses amours, et là, le pastoureau
Répond à sa chanson ; ici toute chose aime :
Tout parle de l’amour, tout s’en veut enflammer :
Seulement votre cœur froid d’une glace extrême
Demeure opiniâtre, et ne veut point aimer.
4. (Guitare)
Il n’y a que la partie vocale
et le piano qui font référence à l’instrument de musique
Poème de Victor Hugo
Pour voix haute et piano
Mouvement de Boléro à 3/4
Do mineur – Do Majeur (Mib3-Lab4)
Partition
Notes sur l’oeuvre
Il n’y a que la partie vocale
et le piano qui font référence à l’instrument de musique
Poème de Victor Hugo
Pour voix haute et piano
Mouvement de Boléro à 3/4
Do mineur – Do Majeur (Mib3-Lab4)
Partition
Notes sur l’oeuvre
Avec nos nacelles,
Fuir les alguazils ?
– Ramez, disaient-elles.
Commentez, disaient-ils,
Querelles d’Oublier,
Misère et périls ?
– Dormez, disaient-elles.
Commentez, disaient-ils,
Enchanter les belles
Sans philtres subtils ?
– Aimez, disaient-elles.
5. Rose d’Amour
Poème de Charles Millevoye
Pour voix moyenne et piano
Andante molto à 4/4
Ré mineur (Sib2-Mi4) avec un La2 en passage
Il existe une version pour voix haute
Partition
Notes sur l’oeuvre
Poème de Charles Millevoye
Pour voix moyenne et piano
Andante molto à 4/4
Ré mineur (Sib2-Mi4) avec un La2 en passage
Il existe une version pour voix haute
Partition
Notes sur l’oeuvre
Rose d’amour nouvelle éclose
Languit dans le creux du vallon.
Nulle, de mémoire de rose,
N’a tant souffert de l’Aquilon !
Époux sauvage, il la tourmente,
Son amour ressemble au courroux ;
Et Zéphyr, dont elle est l’amante,
Lui promet des baisers plus doux !
Rose d’amour, décolorée,
Va succomber à ses douleurs :
Sur sa chute prématurée
L’Aurore en vain répand des pleurs :
Demain (triste métamorphose !)
Le premier rayon du soleil
De celle qui fut une rose
En vain attendra le réveil.
Languit dans le creux du vallon.
Nulle, de mémoire de rose,
N’a tant souffert de l’Aquilon !
Époux sauvage, il la tourmente,
Son amour ressemble au courroux ;
Et Zéphyr, dont elle est l’amante,
Lui promet des baisers plus doux !
Rose d’amour, décolorée,
Va succomber à ses douleurs :
Sur sa chute prématurée
L’Aurore en vain répand des pleurs :
Demain (triste métamorphose !)
Le premier rayon du soleil
De celle qui fut une rose
En vain attendra le réveil.
Rose d’amour ! ta destinée
De l’Amour obtint un soupir,
Un mystérieux hyménée
Unit et la fleur et Zéphyr :
Zéphyr, à l’heure où tout repose,
Trompa le jaloux Aquilon ;
Au plaisir il rendit la rose,
Et son ornement au vallon.
De l’Amour obtint un soupir,
Un mystérieux hyménée
Unit et la fleur et Zéphyr :
Zéphyr, à l’heure où tout repose,
Trompa le jaloux Aquilon ;
Au plaisir il rendit la rose,
Et son ornement au vallon.
6. Le Grillon
Poème d’Alphonse de Lamartine
Pour voix haute et piano
Allegro scherzando à 3/8
Mi bémol Majeur (Do3-Lab4) Sib4 facultatif
Partition
Notes sur l’oeuvre
Poème d’Alphonse de Lamartine
Pour voix haute et piano
Allegro scherzando à 3/8
Mi bémol Majeur (Do3-Lab4) Sib4 facultatif
Partition
Notes sur l’oeuvre
Grillon, solitaire
Ici comme moi,
Voix qui sors de terre,
Ah ! réveille-toi !
J’attise la flamme,
C’est pour t’égayer,
Mais il manque une âme
Une âme au foyer !
Refrain :
Grillon, solitaire
Voix qui sors de terre,
Ah ! réveille-toi !
Pour moi !
Quand j’étais petite
Comme ce berceau,
Et que Marguerite
Filait son fuseau ;
Quand le vent d’automne
Faisait tout gémir,
Ton cri monotone
M’aidait à dormir.
[Refrain]
Seize fois l’année
A compté mes jours ;
Dans la cheminée
Tu niches toujours.
Je t’écoute encore
Aux froides saisons,
Souvenir sonore
Des vieilles maisons !
[Refrain]
Ici comme moi,
Voix qui sors de terre,
Ah ! réveille-toi !
J’attise la flamme,
C’est pour t’égayer,
Mais il manque une âme
Une âme au foyer !
Refrain :
Grillon, solitaire
Voix qui sors de terre,
Ah ! réveille-toi !
Pour moi !
Quand j’étais petite
Comme ce berceau,
Et que Marguerite
Filait son fuseau ;
Quand le vent d’automne
Faisait tout gémir,
Ton cri monotone
M’aidait à dormir.
[Refrain]
Seize fois l’année
A compté mes jours ;
Dans la cheminée
Tu niches toujours.
Je t’écoute encore
Aux froides saisons,
Souvenir sonore
Des vieilles maisons !
[Refrain]
Qu’il a moins de charmes
Ton chant qu’autrefois !
As-tu donc nos larmes
Aussi dans la voix ?
Pleures-tu l’aïeule,
La mère et la sœur ?
Vois, je peuple seule
Ce foyer du cœur !
[Refrain]
L’âtre qui pétille,
Le cri renaissant,
Des voix de famille
M’imitent l’accent ;
Mon âme s’y plonge ;
Je ferme les yeux,
Et j’entends en songe
Mes amis des cieux !
[Refrain]
Tu me dis des choses,
Des choses au cœur,
Comme en dit aux roses
Leur oiseau rêveur !
Qu’il chante pour elles
Ses notes au vol !
Voix triste et sans ailes,
Sois mon rossignol !
[Refrain]
Ton chant qu’autrefois !
As-tu donc nos larmes
Aussi dans la voix ?
Pleures-tu l’aïeule,
La mère et la sœur ?
Vois, je peuple seule
Ce foyer du cœur !
[Refrain]
L’âtre qui pétille,
Le cri renaissant,
Des voix de famille
M’imitent l’accent ;
Mon âme s’y plonge ;
Je ferme les yeux,
Et j’entends en songe
Mes amis des cieux !
[Refrain]
Tu me dis des choses,
Des choses au cœur,
Comme en dit aux roses
Leur oiseau rêveur !
Qu’il chante pour elles
Ses notes au vol !
Voix triste et sans ailes,
Sois mon rossignol !
[Refrain]
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