Mélodie n°3 (1891) de Vingt Mélodies – Volume 3
Editions Heugel
Sur un poème d’Hélène Vacaresco
Modéré à 12/8
Voix moyenne : Mi bémol Majeur (Ré3-Fa4)
Voix haute : Sol Majeur (Fa#3-La4)
Partition (les deux tonalités)
Florence Tanzilli (soprano) François Riu-Barotte (piano)
Cette version est transposée un demi-ton en dessous de la version haute
Que les premiers jours de septembre
Sont doux et tièdes !
L’on croirait,
Sous le soleil aux pâleurs d’ambre,
Voir éclore un printemps secret.
Nulle fleur encore n’est morte,
Les gais oiseaux sont toujours là,
Comme en Avril, la brise apporte
L’odeur fine du réséda.
L’ombre des feuilles danse et tremble
Sur l’herbe qu’elles vont couvrir;
La nature veut, ce me semble,
Être plus belle avant de mourir.
Et comme elle, en ma détresse,
Mon cœur triste sent le besoin
D’un grand renouveau de tendresse.
Pourquoi chère âme, êtes-vous loin ?
Que les premiers jours de septembre
Seraient doux si vous étiez là,
Quand, vers le ciel aux pâleurs d’ambre,
Monte l’odeur du réséda !
Pourquoi chère âme, êtes-vous loin ?
Image par Karen Vincent de Pixabay