Quatre poèmes de Léo Latil Op.20 de 1914
Editions Durand
1.L’Abandon
2.Ma Douleur et sa Compagne
3.Le Rossignol
4. La Tourterelle
Pour voix moyenne et piano
Animé à 12/16
Do Majeur (Si2-Fa#4) + un Sol4
Partition (Téléchargement – PDF page 18)
Miriam Abramowitsch, mezzo-soprano – Belle Bulwinkle, piano
Ma colombe, ô ma tourterelle,
Est-ce vous dont j’entends la voix plaintive
qui gémit dans les rameaux
de ces ormeaux qui s’assombrissent?
Dans cette fin du jour l’air du soir
était caressé par vos ailes,
et maintenant, dans l’arbre balancé
votre voix chante grave et pure,
se mêlant au confus murmure des eaux.
Ah! quelles tempêtes et quels orages
vous ont emporté dans leur vaste univers,
mon bel oiseau si fier, conduisant votre course
avec celle des grands nuages vagabonds.
Qu’il est pure le ciel à son zenith!
Se peut-il que les vents calmés vous aient abandonné
dans les rameaux de ces grands arbres?
Leur feuillage hautain est confus sur le firmament.
Que vous vous plaignez tristement!
Quelle flèche vous a blessé,
mon bel oiseau si doux?
C’est ici la vallée de mes larmes.
Voici ces tendres coteaux, ces fleurs jamais cueillies,
ces rives nébuleuses qui cheminent vers l’horizon.
Le soleil a laissé ses rayons dans le ciel,
dans un ciel pur où palpite
le vol d’autres colombes invisibles.
Vous chantez sur cette arbre au pied duquel je pleure.
Ma colombe, ô ma tourterelle,
demeurez avec moi, dans ma vallée.
Image par zoosnow de Pixabay