Le couchant est si beau, parmi
Les arbres d’or qu’il ensanglante,
Que le jour qui meurt à demi,
Retarde sa mort grave et lente.

Le crépuscule sur les roses
Est si pur, si calme et si doux,
Que toutes ne se sont pas closes
Et que j’en cueille une pour vous.

Les feuilles chuchotent si bas,
Une à une ou toutes ensemble,
D’arbre en arbre qu’on ne sait pas,
Si tu ris ou si le bois tremble.

La rivière coule si douce
Entre les roseaux bleus des prés,
Si douce, si douce, si douce
Qu’on ne sait pas si vous pleurez.

La nuit d’ombre, de soie et d’or
Du fond du silence est venue,
Et l’automne est si tiède encor
Que tu pourras t’endormir nue.



Albert Roussel (1869-1937)
Quatre poèmes op.8
(1.Adieux 2.Invocation 3.Nuit d’automne 4.Odelette)
Editions Salabert

Pour voix haute et piano
Lent et sonore à 4/4
La bémol Majeur (Réb3-Sol4)
Partition (PDF page 15)

Yann Beuron, ténor
Billy Eidi, piano
Colette Alliot-Lugaz, soprano
Dalton Baldwin, piano

André Caplet (1878-1925)
Editions Durand
Notes sur l’oeuvre

Pour voix moyenne et piano
Modéré à 4/4
Si bémol Majeur (Réb3-Fa4)
Partition

Simon Wallfisch,baryton · Edward Rushton, piano


Image par Larisa Koshkina de Pixabay