Poèmes de Charles Jean Grandmougin
1. Rencontre
2.Toujours
3.Adieu
Éditions Durand
Partition
● Partition en ligne (plusieurs tonalités)
Les vidéos : Cyrille Dubois, Ténor – Tristan Raës, piano
1.Rencontre
Andante à 4/4
Si Majeur (Do#3-Fa#4) Ton original
J’étais triste et pensif quand je t’ai rencontrée,
Je sens moins aujourd’hui mon obstiné tourment;
Ô dis-moi, serais-tu la femme inespérée,
Et le rêve idéal s’est-il poursuivi vainement ?
Ô passante aux doux yeux, serais-tu donc l’amie
Qui rendrait le bonheur au poète isolé,
Et vas-tu rayonner sur mon âme affermie,
Comme le ciel natal sur un coeur d’exilé ?
Ta tristesse sauvage à la mienne pareille,
Aime à voir le soleil décliner sur la mer !
Devant l’immensité ton extase s’éveille,
Et le charme des soirs à ta belle âme est cher;
Une mystérieuse et douce sympathie
Déjà m’enchaîne à toi comme un vivant lien,
Et mon âme frémit, par l’amour envahie,
Et mon coeur te chérit sans te connaître bien!
Je sens moins aujourd’hui mon obstiné tourment;
Ô dis-moi, serais-tu la femme inespérée,
Et le rêve idéal s’est-il poursuivi vainement ?
Ô passante aux doux yeux, serais-tu donc l’amie
Qui rendrait le bonheur au poète isolé,
Et vas-tu rayonner sur mon âme affermie,
Comme le ciel natal sur un coeur d’exilé ?
Ta tristesse sauvage à la mienne pareille,
Aime à voir le soleil décliner sur la mer !
Devant l’immensité ton extase s’éveille,
Et le charme des soirs à ta belle âme est cher;
Une mystérieuse et douce sympathie
Déjà m’enchaîne à toi comme un vivant lien,
Et mon âme frémit, par l’amour envahie,
Et mon coeur te chérit sans te connaître bien!
2.Toujours
Allegretto con fuoco à 4/4
Fa dièse mineur (Fa#3-La4) Ton original
Mi mineur (Mi3-Sol4) Partition IMSLP
Vous me demandez de me taire,
De fuir loin de vous pour jamais,
Et de m’en aller, solitaire,
Sans me rappeler qui j’aimais!
Demandez plutôt aux étoiles
De tomber dans l’immensité,
À la nuit de perdre ses voiles,
Au jour de perdre sa clarté,
Demandez à la mer immense
De dessécher ses vastes flots,
Et, quand les vents sont en démence,
D’apaiser ses sombres sanglots!
Mais n’espérez pas que mon âme
S’arrache à ses âpres douleurs
Et se dépouille de sa flamme
Comme le printemps de ses fleurs!
De fuir loin de vous pour jamais,
Et de m’en aller, solitaire,
Sans me rappeler qui j’aimais!
Demandez plutôt aux étoiles
De tomber dans l’immensité,
À la nuit de perdre ses voiles,
Au jour de perdre sa clarté,
Demandez à la mer immense
De dessécher ses vastes flots,
Et, quand les vents sont en démence,
D’apaiser ses sombres sanglots!
Mais n’espérez pas que mon âme
S’arrache à ses âpres douleurs
Et se dépouille de sa flamme
Comme le printemps de ses fleurs!
3.Adieu
Moderato à 4/4
Sol bémol majeur (Solb3-Solb4) Ton original
Mi Majeur (Mi3-Mi4) Partition IMSLP
Comme tout meurt vite, la rose
Déclose,
Et les frais manteaux diaprés
Des prés;
Les longs soupirs, les bien-aimées,
Fumées !
On voit dans ce monde léger
Changer,
Plus vite que les flots des grèves,
Nos rêves,
Plus vite que le donner en fleurs,
Nos coeurs !
À vous l’on se croit fidèle,
Cruelle,
Mais hélas ! les plus longs amours
Sont courts !
Et je dis en quittant vos charmes,
Sans larmes,
Presqu’au moment de mon aveu,
Adieu!
Déclose,
Et les frais manteaux diaprés
Des prés;
Les longs soupirs, les bien-aimées,
Fumées !
On voit dans ce monde léger
Changer,
Plus vite que les flots des grèves,
Nos rêves,
Plus vite que le donner en fleurs,
Nos coeurs !
À vous l’on se croit fidèle,
Cruelle,
Mais hélas ! les plus longs amours
Sont courts !
Et je dis en quittant vos charmes,
Sans larmes,
Presqu’au moment de mon aveu,
Adieu!
Image par congerdesign de Pixabay