Gabriel Fauré (1845-1924)
Poème de Catulle Mendès
Trois mélodies op.85
1.Dans le forêt de Septembre
2.La fleur qui va sur l’eau
3.Accompagnement (A.Smain)

Éditions Leduc

Pour voix moyenne et piano
Adagio à 3/4
Sol bémol Majeur (Réb3-Réb4)
Autre tonalité : La bémol Majeur (Mib3-Mib4)

Partition
Partition en ligne (pour voix haute et moyenne)

Thomas Oliemans,baryton
Ernst Munnike, piano
Cyrille Dubois,ténor
Tristan Raës,piano
Ramure aux rumeurs amollies,
Troncs sonores que l’âge creuse,
L’antique forêt douloureuse
S’accorde à nos mélancolies.

Ô sapins agriffés au gouffre,
Nids déserts aux branches brisées,
Halliers brûlés, fleurs sans rosées,
Vous savez bien comme l’on souffre !

Et lorsque l’homme, passant blême,
Pleure dans le bois solitaire,
Des plaintes d’ombre et de mystère
L’accueillent en pleurant de même.

Bonne forêt ! Promesse ouverte
De l’exil que la vie implore !
Je viens d’un pas alerte encore
Dans ta profondeur encor verte,

Mais, d’un fin bouleau de la sente,
Une feuille, un peu rousse, frôle
Ma tête, et tremble à mon épaule ;
C’est que la forêt vieillissante,

Sachant l’hiver, où tout avorte,
Déjà proche en moi comme en elle,
Me fait l’aumône fraternelle
De sa première feuille morte.




Image par Petra de Pixabay