Benjamin Godard (1849-1895)
Six Villanelles op.38 (1876-77) – Editions Durand, Schoenewerk
Pour voix moyenne et piano
Les Six Villanelles (Partition Gallica)
1. Avril
(Poésie de Remi Belleau)
Moderato – 6/8 – Mi Majeur (Do#3-Mi4)
« Avril, l’honneur des bois
Et des mois;
Avril, la douce espérance
Des fruits qui sous le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance.
Avril, c’est ta douce main,
Qui du sein
De la nature desserre
Une moisson de senteurs
Et de fleurs
Embaumant l’air et la terre.
L’aubépine, l’églantin
Et le thym,
L’oeillet, le lys et les roses
En cette belle saison
A foison
Montre leurs robes écloses.
C’est toi, courtois et gentil
Qui d’exil
Retires ces passagères,
Ces hirondelles qui vont
Et qui sont
Du Printemps les messagères. »
(Poésie de Remi Belleau)
Moderato – 6/8 – Mi Majeur (Do#3-Mi4)
« Avril, l’honneur des bois
Et des mois;
Avril, la douce espérance
Des fruits qui sous le coton
Du bouton
Nourrissent leur jeune enfance.
Avril, c’est ta douce main,
Qui du sein
De la nature desserre
Une moisson de senteurs
Et de fleurs
Embaumant l’air et la terre.
L’aubépine, l’églantin
Et le thym,
L’oeillet, le lys et les roses
En cette belle saison
A foison
Montre leurs robes écloses.
C’est toi, courtois et gentil
Qui d’exil
Retires ces passagères,
Ces hirondelles qui vont
Et qui sont
Du Printemps les messagères. »
2. Le retour du printemps
(Poésie de Racan)
Allegretto – 2/4 – Ré Majeur (Ré3-Fa#4)
« Voici que les frais ombrages
Reverdissent dans les bois;
L’hiver et tous ses orages
Sont en prison pour six mois
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place;
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle assurée
De la faveur de Térée
Chante aux forêts jour et nuit.
Déjà les fleurs qui bourgeonnent
Rajeunissent les vergers
Tous les échos ne résonnent
Que des chansons des bergers
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place;
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle assurée
De la faveur de Térée
Chante aux forêts jour et nuit. »
(Poésie de Racan)
Allegretto – 2/4 – Ré Majeur (Ré3-Fa#4)
« Voici que les frais ombrages
Reverdissent dans les bois;
L’hiver et tous ses orages
Sont en prison pour six mois
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place;
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle assurée
De la faveur de Térée
Chante aux forêts jour et nuit.
Déjà les fleurs qui bourgeonnent
Rajeunissent les vergers
Tous les échos ne résonnent
Que des chansons des bergers
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place;
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle assurée
De la faveur de Térée
Chante aux forêts jour et nuit. »
3. La plus belle
(Poème du compositeur)
Allegretto – 2/4 – Fa Majeur (Fa3-Fa4)
« Depuis que j’ai vu la plus belle
La plus belle de ces valons,
Les champs, la forêt et les monts,
Tout me semble désert sans elle.
Depuis le jour àù la plus belle
M’a donné son baiser premier
Aux richesses du monde entier
Je préfère un seul baiser d’elle.
Depuis que j’ai, de la plus belle,
Pressé le coeur contre mon coeur,
Il n’est pour moi d’autre bonheur
Que de vivre toujours près d’elle. »
5. Annette
(Poésie de Léonard)
Molto moderato – 2/4 – Ré Majeur (Mi3-Fa4)
« Autrefois la jeune Annette
En filant se quenouillette
S’en allait sur les coteaux
Et répétait aux échos:
Je ne veux point d’amourette,
Ne songeons qu’à mes troupeaux.
Annette aujourd’hui soupire
Annette soupire;
Depuis qu’il l’a su séduire
Amour trouble son repos,
Elle a laissé ses fuseaux…
Et toujours il faut lui dire:
Songez donc à vos troupeaux. »
(Poème du compositeur)
Allegretto – 2/4 – Fa Majeur (Fa3-Fa4)
« Depuis que j’ai vu la plus belle
La plus belle de ces valons,
Les champs, la forêt et les monts,
Tout me semble désert sans elle.
Depuis le jour àù la plus belle
M’a donné son baiser premier
Aux richesses du monde entier
Je préfère un seul baiser d’elle.
Depuis que j’ai, de la plus belle,
Pressé le coeur contre mon coeur,
Il n’est pour moi d’autre bonheur
Que de vivre toujours près d’elle. »
5. Annette
(Poésie de Léonard)
Molto moderato – 2/4 – Ré Majeur (Mi3-Fa4)
« Autrefois la jeune Annette
En filant se quenouillette
S’en allait sur les coteaux
Et répétait aux échos:
Je ne veux point d’amourette,
Ne songeons qu’à mes troupeaux.
Annette aujourd’hui soupire
Annette soupire;
Depuis qu’il l’a su séduire
Amour trouble son repos,
Elle a laissé ses fuseaux…
Et toujours il faut lui dire:
Songez donc à vos troupeaux. »
4. Ronde
(Poème du compositeur)
Allegro non troppo – 6/8 – La bémol Majeur (Mib3-Fa4)
« Vois, là-bas, sur les riants coteaux,
Les bergers, les jeunes pastoureaux
Font danser de gentilles fillettes
Aux gais refrains de leurs musettes.
Sautez, Courez,
Valsez, Tournez,
En ronds sur l’herbe nouvelle;
Aimez, Chantez,
Causez, Riez,
Aux sons de la ritournelle.
Nous allons, mignonne, si tu veux
Prendre part à leurs ébats joyeux;
Et, tout bas, pendant la valse même,
Je te dirai combien je t’aime.
Partons, Courons,
Allons, En ronds
Danser sur l’herve nouvelle;
Chantons, Aimons,
Causons, Rions,
Aux sons de la ritournelle.
Puis, ce soir, quand l’ombre s’étendra
Sur le ciel où la lune luira,
Tous les deux, pour rentrer au village,
Nous reviendrons par le bocage
Sautant, Courant,
Valsant, Tournant
Encor sur l’herbe nouvelle;
Chantant, Riant,
Causant, Gaîmant
Aux sons de la ritournelle.
«
(Poème du compositeur)
Allegro non troppo – 6/8 – La bémol Majeur (Mib3-Fa4)
« Vois, là-bas, sur les riants coteaux,
Les bergers, les jeunes pastoureaux
Font danser de gentilles fillettes
Aux gais refrains de leurs musettes.
Sautez, Courez,
Valsez, Tournez,
En ronds sur l’herbe nouvelle;
Aimez, Chantez,
Causez, Riez,
Aux sons de la ritournelle.
Nous allons, mignonne, si tu veux
Prendre part à leurs ébats joyeux;
Et, tout bas, pendant la valse même,
Je te dirai combien je t’aime.
Partons, Courons,
Allons, En ronds
Danser sur l’herve nouvelle;
Chantons, Aimons,
Causons, Rions,
Aux sons de la ritournelle.
Puis, ce soir, quand l’ombre s’étendra
Sur le ciel où la lune luira,
Tous les deux, pour rentrer au village,
Nous reviendrons par le bocage
Sautant, Courant,
Valsant, Tournant
Encor sur l’herbe nouvelle;
Chantant, Riant,
Causant, Gaîmant
Aux sons de la ritournelle.
«
6. L’Abeille
(Poésie d’Alfred de Chatillon)
Vivace – 3/4 – La Majeur (Mi3-Fa#4)
« Bourdonne légère abeille,
Sur les fleurs de mon jardin;
Sur les fleurs ou sur la treille
Je te vois chaque matin
Bourdonne, légère abeille
Sur les fleurs de mon jardin.
Viens jusque dans ma corbeille
Prendre le suc du jasmin.
Bourdonne, légère abeille.
Salut ! petite merveille,
Tu composes ton butin.
A toi l’aube, à moi la veille.
Chantons sur notre chemin…
Bourdonne légère abeille
Sur la rouge groseille
Ou sur le lis ou le thym.
Bourdonne légère abeille. »
(Poésie d’Alfred de Chatillon)
Vivace – 3/4 – La Majeur (Mi3-Fa#4)
« Bourdonne légère abeille,
Sur les fleurs de mon jardin;
Sur les fleurs ou sur la treille
Je te vois chaque matin
Bourdonne, légère abeille
Sur les fleurs de mon jardin.
Viens jusque dans ma corbeille
Prendre le suc du jasmin.
Bourdonne, légère abeille.
Salut ! petite merveille,
Tu composes ton butin.
A toi l’aube, à moi la veille.
Chantons sur notre chemin…
Bourdonne légère abeille
Sur la rouge groseille
Ou sur le lis ou le thym.
Bourdonne légère abeille. »
Notes de Marie-Claude à propos de L’Abeille :
Valse rapide pour voix moyenne légère. Main gauche en parallèle avec la ligne du chant
Structure du morceau : petit prélude de 12 mesures imitant le bourdonnement de l’abeille,
un premier couplet (avec modulation en Fa#m) et un interlude pianistique de 15 mesures
Valse rapide pour voix moyenne légère. Main gauche en parallèle avec la ligne du chant
Structure du morceau : petit prélude de 12 mesures imitant le bourdonnement de l’abeille,
un premier couplet (avec modulation en Fa#m) et un interlude pianistique de 15 mesures
Mélodies Françaises à Thèmes 