Poésie d’Édouard Guinand
Éditions Heugel
Pour voix haute et piano
Allegro à 6/8
Ré Majeur (Mi3-La4)
Pour voix moyenne en Si bémol Majeur (Do3-Fa4)
Partition
Stephany Ortega, soprano – Léna Kollmeier, piano
Qu’elle était mutine, mutine et coquette,
La fillette
Du vieux Pédro!
Elle avait mis sur son oreille
Si vermeille
Un sombrero.
Elle avait un petit air crâne
De Diane,
De Diane courant le cerf;
L’œil indompté d’une cavale
Qui détale
Dans le désert.
Autour de sa taille serrée
Et cambrée
Son corset noir
Reluisait comme une cuirasse,
Claire glace,
Vivant miroir.
Elle avait pris son ton farouche
Et sa bouche,
Rose clairon,
Sonnait une brève fanfare,
Et, bizarre,
Plissait, plissait le front.
Elle frappait, frappait contre la dalle
Sa sandale
Fiévreusement.
Elle attendait impatiente,
Défiante,
Son jeune amant.
Il ne viendra pas, songeait-elle,
L’infidèle,
Il est trop tard!
Elle tenait dans sa main blanche,
Par le manche,
Son fin poignard.
Qu’elle était troublée, troublée, inquiète,
La fillette
Du vieux Pédro.
Elle avait mis sur son oreille
Si vermeille
Un sombrero.
Image par jacqueline macou de Pixabay
Mélodies Françaises à Thèmes 