Laurent Coulomb (1977)
Date de composition : 2014
Sur un poème de Paul Verlaine

Pour voix haute et piano (soprano ou ténor)
Pour voix haute, alto, percussions et piano
Nerveusement (Do3-La4)
Partition (Contacter l’auteur)

Clémentine Decouture, soprano – Nicolas Chevereau, piano
Création mondiale par le Duo Vagues

Ce n’est plus le rêveur lunaire du vieil air
Qui riait aux aïeux dans les dessus de porte ;
Sa gaîté, comme sa chandelle, hélas! est morte,
Et son spectre aujourd’hui nous hante, mince et clair.

Et voici que parmi l’effroi d’un long éclair
Sa pâle blouse a l’air, au vent froid qui l’emporte,
D’un linceul, et sa bouche est béante, de sorte
Qu’il semble hurler sous les morsures du ver.

Avec le bruit d’un vol d’oiseaux de nuit qui passe,
Ses manches blanches font vaguement par l’espace
Des signes fous auxquels personne ne répond.

Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore
Et la farine rend plus effroyable encore
Sa face exsangue au nez pointu de moribond.



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