Alfred de musset (poème intégral)


Cécile Chaminade (1857-1944)
Pour voix haute et piano
Moderato à 4/4
Do mineur (Sol3-Sol4)
Voix moyenne : La mineur (Mi3-Mi4)
Partition (voix haute et moyenne)

M. Mastrani, Soprano- M. Lougarre, Piano

C’était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d’un fil,
Dans l’ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l’œil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

N’es-tu rien qu’une boule,
Qu’un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?

Es-tu, je t’en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L’heure aux damnés d’enfer ?

Sur ton front qui voyage.
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
À leur éternité ?

Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S’allonge
En croissant rétréci ?
Qui t’avait éborgnée,
L’autre nuit ? t’étais-tu
Cognée
À quelque arbre pointu ?

Car tu vins, pâle et morne
Coller sur mes carreaux
Ta corne
À travers les barreaux.

Va, lune moribonde,
Le beau corps de Phébé
La blonde,
Dans la mer est tombé.

Tu n’en es que la face,
Et déjà, tout ridé
S’efface
Ton front dépossédé.

Comme un ours à la chaîne,
Toujours sous tes yeux bleus
Se traîne
L’océan montueux, toujours

Et qu’il vente ou qu’il neige
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m’asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.


Edouard Lalo (1823-1892)
Chanson humoristique
Éditions diverses
Pour voix moyenne et piano
Sol Majeur (Ré3-Ré4)
Il existe une version pour voix haute

Partition (extrait)
Partition à la BNF Paris Richelieu – Section Musique (Cote : VMG-50588)
& Partitions en ligne (voix haute & voix moyenne)

Bruno Laplante, baryton – Marc Durand, piano

C’était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune, la lune
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d’un fil,
Dans l’ombre,
Ta face et ton profil ?

Es-tu l’œil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?

N’es-tu rien qu’une boule,
Qu’un grand faucheux bien gras
Qui roule, qui roule
Sans pattes et sans bras ?

Rends-nous la chasseresse,
Diane, au sein virginal,
Qui presse
Quelque cerf matinal !
Phoebé qui, la nuit close,
Aux lèvres d’un berger
Se pose,
Comme un oiseau léger.

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L’histoire
T’embellira toujours.

Et toujours rajeunie,
Tu seras du passant
Bénie, tu seras bénie
Pleine lune ou croissant.

T’aimera le pilote
Dans son grand bâtiment,
Qui flotte,
Sous le clair firmament !

Et qu’il vente ou qu’il neige
Moi-même, chaque soir,
Que fais-je,
Venant ici m’asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune, la lune
Comme un point sur un i.


Jacques Offenbach (1819-1880)
Ballade – extrait de l’Opérette « Fantasio »
Pour voix moyenne et piano (ou orchestre)
Allegro moderato à 2/4
Mi mineur (Do#3-Sol#4) avec une surprise Majeur à la fin
Partition (PDF page 28)

Bruno Laplante, baryton
Marc Durand, piano
Marianne Crebassa, mezzo
Orchestre de Chambre de Paris
Laurent Campellone, direction

Voyez dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune,
Comme un point sur un i.

Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d’un fil,
Dans l’ombre,
Ta face et ton profil ?

Qui t’avait éborgnée
L’autre nuit ?
T’étais-tu cognée
A quelque arbre pointu?

Lune, en notre mémoire,
De tes belles amours
L’histoire
T’embellira toujours.
T’aimera le vieux pâtre,
Seul, tandis qu’à ton front
D’albâtre
Ses dogues aboieront.

T’aimera le pilote
Dans son grand bâtiment,
Qui flotte,
Sous le clair firmament !

Et la fillette preste
Qui passe le buisson,
Pied leste,
En chantant sa chanson.

Et qu’il vente ou qu’il neige
Moi-même chaque soir,
Que fais-je
Venant ici m’asseoir ?

Je viens voir à la brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.



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