Jules Massenet (1842-1912)
Poème de Maurice Fauré
Éditions Heugel

Pour voix haute et piano (Soprano léger)
Andante sostenuto à 4/4
Ré mineur / Fa Majeur (Fa3-La4)
Pour voix moyenne : La mineur/Do Majeur (Do3-Mi4)
Partitions

Evelina Borbei, soprano
Laure Crumière, piano
José van Dam, baryton
Jean-Philippe Collard, piano
Quand les blonds épis mûrs ondoyant dans la plaine
S’inclinent accablés sous le grand ciel dormant
Et semblent annoncer qu’elle n’est plus lointaine
L’heure où ruisselleront les flots d’or du froment,
Comme des condamnés, offrant leur tête pleine
De l’espoir des hivers, un seul enchantement
Les berce dans l’oubli de la moisson prochaine.

Le blé qui va mourir écoute vaguement
La cigale entonnant ses notes frémissantes.
Voici les moissonneurs ! Leurs faucilles grinçantes
Abattant les épis découronnent l’été
Et fidèle au destin des blés, triste, muette,
La cigale s’endort, comme meurt un poète,
Lasse d’avoir vécu, fière d’avoir chanté !



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